Automne au château …
La fin de l’été fut ponctuée par quelques furtives escapades en vallée de Loire …
Aujourd’hui, je choisis de vous livrer quelques instantanés du surprenant château de Meung sur Loire …
Surprenant parce qu’à deux visages …
Le château de Meung est un condensé de l’histoire de l’architecture française du Moyen-Age à l’époque Classique.
Cette façade flanquée de tours du XIIIe siècle qui vous accueille dès l’entrée , donne un caractère défensif au château . Mais les modifications sur la façade ouest du château au XVIIIème , à la veille de la Révolution, le transformèrent en un “petit Versailles”.
Pas très flagrant me direz vous …
Alors suivez moi côté Ouest …
Etonnant , n’est ce pas ?
Malheureusement , il ne reste rien des jardins à la Française qui ornaient jadis les terrasses ...
Jusqu’à la Révolution, le château fut la prestigieuse résidence des évêques d’Orléans et accueillit de grands noms de l’Histoire de France.
Tout commence avec le 1er château qui servit de cadre au traité de 861 entre Robert le Fort et le roi Charles le Chauve, qui marqua le début de l’ascension de la dynastie capétienne.
Le château de Meung fut également un lieu stratégique dans le conflit qui opposa les Anglais aux Français pendant la guerre de Cent Ans : Jeanne d’Arc le délivra après sa victoire à Orléans.
De nombreux rois y firent halte comme François 1er, Charles VII ou Louis XI.
Il connut ses moments de gloire, en particulier à la veille de la Révolution lorsque l’évêque d’Orléans Jarente de la Bruyère y investit toute sa fortune pour y recréer un petit Versailles.
Le château a aussi son côté sombre : il servit de prison. Son plus célèbre prisonnier fut le poète François Villon.
Racheté à la Révolution par l’un des fondateurs de la Banque de France, le château de Meung est depuis quelques années une demeure privée ouverte à la visite.
Un rayon de soleil bienveillant m’incite à poursuivre la promenade dans le parc … Suivez moi …
Des allées de tilleuls s’enfoncent dans les sous bois. On aperçoit le fantôme d’un pavillon raffiné qui a autrefois accueilli des fêtes impromptues données par Monseigneur l’évêque et qui ne demande qu’à revivre.
Un regard hâtif vers les quelques ruches du château … J ‘ai faim …
Cela tombe plutôt bien car , par un heureux hasard , se donne un cours de cuisine médiévale dans la cuisine du château … alors, allons y …
Et là s’offre à mes yeux une atmosphère hors du temps …
Ahhh … je l’aime bien cette jeune fille … Elle me parle avec tant de passion de cette cuisine qui soignait les humeurs du corps et de l’esprit … tant et si bien que nous dépassons allègrement le temps qui était alloué à cette dégustation !
Il faut dire que nous sommes toutes deux bavardes , et moi heureuse d’être la seule convive à table …
Et après avoir bu un( deux ) petit verre d’Hypocras fait maison … me voilà repartie à l’assaut du grand escalier à vis de cette demeure …
Car les cuisines sont au sous sol …
La suite de la visite dans la chapelle néo classique de Trouard ( fin XVIII è ) …
Le pavillon de musique de Le Camus …
Le salon des liqueurs …
La pièce de l’apothicaire ….
Le séchoir à herbes …
L’objet posé sur le meuble est un clystère ; autrement dit un nécessaire à lavement , ce dernier étant très prisé aux XVII et XVIII è siècles …
Les salles de bain de l’Evêque …élaborées au XVIII è siècle …
(Crédit internet pour cette photo )
Avec eau chaude bien sûr … Moi j’adore …
Cette visite s”achève , et je vous fait grâce des souterrains avec prison et autre salle de torture …